Ce dimanche 12 mars, une septantaine de demandeurs d’asile ont occupé de force le futur centre de crise fédéral. Une situation illégale, dans un bâtiment fédéral, mais qui met l’accent sur une crise en Belgique : la crise des demandeurs d’accueil.
Un manque de place
À l’origine de cette occupation de force des demandeurs d’asile : un manque de place pour ces derniers. Depuis plusieurs semaines, certains demandeurs d’asile dorment dehors, en tente. Une situation pour le moins inquiétante. Ces campements de fortunes avaient trouvé place le long du canal de Bruxelles et alarmaient les associations d’aide aux réfugiés. Ils dénonçaient un manque de place dans les centres d’asile en Belgique. Selon certaines associations, le gouvernement fédéral ne respectait pas les droits humains des réfugiés arrivés en Belgique.
Un accord trouvé au gouvernement
Pour répondre à cette demande croissante de logements pour les demandeurs d’asile, le gouvernement a dû entamer des discussions. Un accord a été trouvé dans la nuit du 8 au 9 mars. Les mesures sont les suivantes : la création de 2 000 places dans des centres Fedasil, et la libération de 2 000 autres places. Le gouvernement espère ainsi offrir 4 000 places aux réfugiés.
En attendant…
Malheureusement, la création de ces places ne se fait pas d’un claquement de doigt. Les places libérées seront dues à des retours accélérés de ceux qui occupent des places dans les centres Fedasil, ce qui prendra du temps. Elles ne seront pas disponibles tout de suite, certains craignent donc que le problème ne soit résolu que dans des semaines, voire des mois. Pour manifester leur mécontentement, les demandeurs d’asile ont pris de force un bâtiment fédéral pour se loger.
Et la réponse des autorités
Les autorités, fédérales et communales, n’ont pas délogé de force les demandeurs d’asile. Plusieurs policiers ont entouré le bâtiment pour empêcher l’apport de nourriture, et aussi de couverture. L’objectif est de ne pas utiliser la violence, mais que les réfugiés sortent d’eux-mêmes.
Qu’en est-il maintenant ?
Mardi 13 mars, dans le courant de l’après-midi, les autorités ont amené des solutions pour évacuer le bâtiment, et prendre en charge les squatteurs. Mais ces derniers ont refusé la proposition. Ils ne souhaitent pas une place temporaire, mais bien un plan sur le long terme, pour éviter de se retrouver encore une fois à la rue dans un mois, ont-ils annoncé.
Qu’en pensent les étudiants ?
Sur un sondage réaliser sur l’Instagram de Kotplanet, 50% des étudiants estiment que cette action peut être une manière de protester contre la politique d’asile en Belgique. 28% pensent que c’est une mauvaise manière de protester son mécontentement. On a aussi demandé à notre communauté s’ils estiment que la Belgique respecte les droits de l’homme quant à l’accueil des réfugiés. 19% estiment que oui, 45% estiment que des efforts seraient bienvenus et 36% trouvent que la Belgique ne respecte pas les droits de l’homme quant à l’accueil des réfugiés.