Août rime avec seconde session pour de nombreux étudiants en Belgique. Une habitude pour certains, une première pour d’autres. Mais comment est perçue cette épreuve par les principaux concernés ? La session de la dernière chance, du doute et des tentations. Kotplanet, le média digital dédié aux étudiants, a demandé aux studieux du mois d’août comment vivaient-ils cette période.
Une réelle source de stress
Lola, étudiante en médecine, achève sa première année et découvre pour la première fois la seconde session. Elle a quatre examens à représenter suite à une grosse perte de motivation. “J’avais l’impression qu’il y avait trop de choses en peu de temps et que je n’arrivais pas à vraiment maîtriser la matière. Je m’en suis beaucoup voulue de pas avoir commencé à travailler avant !” Ne s’attendant pas à certaines notes et août approchant, Lola éprouve un véritable stress. Elle ajoute : “Je suis un peu paniquée par cette session étant donné les différents pré-requis et les nouvelles mesures. Si j’ai, à nouveau, un 9/20 dans une seule matière, je suis sûre de devoir faire mon bachelier en 4 ans. Cela me met une grosse pression”.
Une période difficile
Louna, étudiante en architecture, est, quant à elle, une habituée de la seconde session mais cette année est différente. Après des années de travail acharné, elle sent que son corps et son mental la lâchent. Elle estime avoir été trop sollicitée durant les trois premières années et n’a plus la volonté de devenir architecte aujourd’hui. Elle dénonce les sessions interminables ainsi que les multiples travaux de groupe qui contraignent les étudiants à passer toutes les matières pour ne pas laisser tomber leurs camarades de classe. Elle affirme que “la première et deuxième bachelier se sont bien déroulées malgré les secondes sessions à chaque fois. C’est en arrivant en bac 3 que ma situation s’est inversée. Les professeurs nous en demandent énormément, on arrête tous de sortir et on reste qu’entre nous”. Elle déclare également ne pas être la seule dans la situation. Elle trouve ce blocus très compliqué pour tous “parce que beaucoup d’entre nous sont en burn out ou abandonnent pendant l’année et doivent repasser les examens signés en août”. Pour sa santé mentale, Louna a pris une décision : présenter ses examens de seconde session mais elle ne rendra pas son travail de fin d’études cette année. Malgré la déception et les doutes, Louna ira jusqu’au bout “parce que cela serait vraiment bête d’être allé aussi loin pour arrêter maintenant”.
Une normalité pour certains
Pour Martin, étudiant de 20 ans en économie et gestion, la seconde session était possible : “ma session de janvier s’est assez bien passée, j’ai tout réussi mais je savais qu’en juin ça allait être plus compliqué parce que je traine des casseroles de l’année passée. J’en ai donc trois à refaire en août”. Une situation prévisible selon lui mais qui reste tout aussi stressante. Il désire passer en troisième année sans casserole mais sans pour autant se mettre trop la pression. L’important pour lui : rester focus malgré les mois d’été. Beaucoup de ses amis ont eux aussi des examens et cela lui permet de rester concentré. Il ajoute : “Ce n’est pas cool parce que nous avons pu profiter en juillet puis tout doit s’arrêter en août. Cette année, il fait beau, les activités ont repris, c’est donc un peu dur mais on se retrouve pour étudier en bibliothèque et se motiver”.
Qu’en pense la communauté Kotplanet sur Instagram ?
380 étudiants nous ont confié leur état d’esprit à cette seconde session d’août 2022. La majorité des étudiants n’ont pas ou peu d’examens à repasser (55%). 28% des interrogés estiment avoir beaucoup trop d’examens et 17% en ont seulement un ou deux. 65% des étudiants concernés par cette seconde session subissent une source de stress, que ce soit la première ou non. Le stress de la dernière chance leur rend la tâche plus difficile ainsi que les tentations des vacances fortes en cette saison.
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