Chaque année, les auditoires belges accueillent de nombreux étudiants étrangers. Ces derniers viennent faire leur cursus universitaire en quittant parfois tout derrière eux. Des habitudes à changer, des points de repères à trouver et une adaptation aux études supérieures belges. Mais pourquoi la Belgique particulièrement ? Quelles sont les réelles motivations de ces étudiants ? Kotplanet, le média digital dédié aux étudiants, a rencontré plusieurs étudiantes françaises pour qu’elles nous racontent leur histoire.
Pourquoi la Belgique ?
Pour Inès, lilloise de 18 ans, il a fallu tout quitter à la suite du tirage au sort pour les études en médecine vétérinaire. Il lui était impossible d’accéder à cette option en France, alors elle a tenté sa chance. “En France il faut passer par une prépa BCPST en 2 ans puis 5 ans d’école véto. Ils sont beaucoup plus exigeants et je n’ai pas été prise dans les écoles. Je me suis donc inscrite au tirage au sort pour l’Uclouvain pour la médecine vétérinaire et me voilà”. Juliette, quant à elle, vient de Rennes et est arrivée en 2017 pour faire logopédie. Elle a essayé une année de concours en France mais n’a pas pu obtenir sa place. Elle a également tenté sa chance au tirage au sort pour réaliser ses études en fac de psychologie. “Quand tu déposes un dossier en tant que non résident belge, français par exemple, tu dois déposer un dossier mi-août et tu as la réponse et le tirage au sort début septembre”. Un tirage au sort très sélectif puisque la proportion d’étudiants étrangers ne peut dépasser les 30% de l’auditoire. Après un an en Belgique et un constat clair, celui de ne pas aimer son choix d’option, Juliette a décidé de se réorienter vers les études d’assistante sociale mais aussi et surtout de rester en Belgique malgré le changement d’études.
L’Erasmus, une bonne alternative
Beaucoup d’étudiants font donc le choix de tout quitter pour cinq ans. Et si on pouvait trouver un juste milieu grâce au programme Erasmus ? Pour Hannah, c’était la bonne alternative. Inscrite en sociologie à l’Université de Rouen, elle réalise un Erasmus en Belgique cette année. “J’aurais adoré partir au Canada mais pour différentes raisons personnelles, j’ai manqué la date limite de candidature. Pour les différents pays, il fallait savoir parler la langue de là-bas : je n’ai jamais appris le portugais, l’espagnol ou l’italien, et mon niveau d’allemand est très très mauvais. Il me restait 2 choix : L’Estonie ou la Belgique”. La langue commune et des opportunités de jobs étudiants ont fait pencher la balance vers notre plat pays. Le côté multiculturel a également charmé Hannah, elle a pu faire beaucoup de rencontres : “la vie étudiante ici est simple, agréable, c’est un bon compromis si quelqu’un ne veut pas/ne peux pas trop s’éloigner de la France mais qu’il ou elle a une envie de changement”.
Et après les études ?
Que se passe-t-il après le cursus réalisé et un diplôme en poche ? Pour Inès, le retour en France ne fait pas place au doute. De belles années qui lui auront permis d’exercer le métier de ses rêves tout en découvrant d’autres horizons. Pour les autres, l’avenir est moins sûr. Ce qui est par contre certain : le système scolaire adapté, la convivialité, la vie étudiante mais aussi la bière et les frites manqueront à tous ces étudiants de passage chez nous.
En bref, qu’en pense la communauté @ Kotplanet sur instagram ?
300 étudiants étrangers réalisant leur cursus en Belgique nous ont confié les raisons de leur présence dans les auditoires belges. 35% d’entre eux ont choisi la Belgique pour la qualité de l’enseignement. 31% avaient l’envie de découvrir notre pays. 20% sont venus pour entrer dans une école/université en particulier. Les 15% restants ont décidé de venir en Belgique pour des raisons financières. Niveau regret ? La majorité des étudiants interrogés ne sont absolument pas déçus d’être venus ici pour entreprendre l’aventure des études (70%).