Pour les étudiants du supérieur, le baptême est loin de la connotation religieuse. Les baptêmes signifient des activités de bizutage, à destination des étudiants. Mais, comment les baptêmes sont arrivés dans le folklore estudiantin ?
Ses origines
Au 19e siècle, à Louvain (pas Louvain-la-Neuve, qui n’existait pas encore), beaucoup de vols étaient commis la nuit dans les universités. Énervés que ces vols soient récurrents, les étudiants décident de créer des cercles. Ces cercles avaient pour but de surveiller les bâtiments, pour prévenir des éventuels voleurs, mais aussi pour assurer la sécurité de chacun. Malheureusement, plusieurs traitres faisaient partie des cercles étudiants. Alors, pour tester la loyauté des membres du cercle, des épreuves apparaissent. Les rites de passages se faisaient alors de plus en plus fréquents dans les cercles étudiants.
Dans le milieu du 19e siècle, les études sont souvent réservées aux fils de bourgeois ou de nobles. Mais, pour profiter avant de rentrer dans la vie active, ceux-ci sont amateurs de soirée et de fêtes. Ils profitent de la débauche, avant de retourner dans leur famille bourgeoise ou noble. Malheureusement, les deux guerres mondiales apparaissent, mettant en pause tout le folklore étudiant. Les festivités reprennent dans les années 50, où beaucoup d’étudiants prennent part aux activités politiques. Ce n’est que dans les années 70 que le folklore reprend une place importante dans la vie des étudiants. Et les baptêmes reprennent.
La bleusaille
De nos jours, les baptêmes permettent d’intégrer les nouveaux étudiants de leur faculté en leur faisant passer des épreuves sur plusieurs semaines. Les nouveaux arrivants sont appelés “les bleus”, et la série d’épreuves qu’ils doivent passer s’appellent “la bleusaille”. Ces épreuves sont physiques ou psychologiques, et elles sont encadrées par des baptisés. À l’issue de la bleusaille, les bleus acquièrent le statut de “baptisés”. Les baptisés sont reconnaissables par leurs toges et leurs pennes, pour les étudiants de facultés laïques, ou leurs calottes, pour les étudiants de facultés catholiques.
Mais qui fait son baptême ?
Les baptêmes sont sur base volontaire, les étudiants ne sont jamais contraints de le faire. À tout moment, les bleus peuvent arrêter leur bleusaille. Selon les organisateurs et les baptisés, la bleusaille apprendrait l’humilité, mais aussi la capacité à repousser ses limites.
Le baptême est un rite de passage pour de nombreux étudiants. Il permettrait aussi de nouer des liens avec d’autres étudiants de notre Université ou Haute-École. Plusieurs valeurs sont mises en avant comme l’entraide, l’humilité ou le dépassement de soi.
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