Je pense très sincèrement qu’il est (presque) impossible de ne pas ressentir du stress, peu importe son intensité, pendant le blocus. Pendant cette période, on passe beaucoup de temps à étudier, à culpabiliser quand on n’étudie pas et à stresser parce qu’on ne sait pas si on a assez étudié pour réussir l’examen. Nous passons (presque) tous par cette expérience : le stress et l’anxiété pendant le blocus, comment en parler quand ça arrive ?
Tu sens que niveau santé mentale, ça ne va pas du tout ? Sache que tu peux en parler.
1/ Savoir mettre les mots dessus
Le premier remède de tous les maux, ce sont bien les mots. Savoir comprendre ton ressenti et l’exprimer avec ton propre vocabulaire constitue la première étape pour parler de ton stress et/ou de ton anxiété. Comment partager aux autres son désarroi, ses potentielles pensées noires, ses inquiétudes, quand on ne sait même pas par où commencer ? Rien ne vaut une petite introspection. Ça peut parfois être un peu difficile d’être seul.e avec ses pensées, mais une fois fait, tu verras que tu discerneras mieux tes angoisses.
2/ Apprendre à s’écouter
Au-delà de comprendre tout ce qu’il se passe dans ta tête et ton cœur, il est également essentiel de te prendre au sérieux. Non, tu n’exagères pas, non, ce n’est pas parce que d’autres ont plus d’examens que tu n’as pas le droit de te sentir stressé.e ou angoissé.e, non, tu n’es pas trop dramatique. Nous sommes certes tous différents, mais nos réactions face à certaines situations restent (presque) les mêmes. Au lieu de rejeter une émotion ou un ressenti, essaye plutôt de l’accepter, d’embrasser la sensation et les pensées. Ainsi, tu prends en compte que tu ne vas pas bien, et il est plus facile après de gérer ce maëlstrom de pensées et émotions.
Parfois, quand on s’écoute attentivement, on sent qu’on est submergé.e. Un risque de burnout ?
3/ En parler à des gens de confiance
Lorsque ça ne va pas, il est très souvent recommandé (à raison) d’en parler à des personnes de confiance. Bien sûr, on rappelle qu’une “personne de confiance” prend une définition différente selon ton parcours. Pour certaines personnes, il s’agit d’un parent, d’une sœur/d’un frère ou d’un.e membre de la famille un peu plus éloigné.e, pour d’autres il s’agit d’un.e ami.e, d’un.e coloc, d’un.e prof ou encore de la famille d’un.e de tes ami.e.s.
Ne te sens pas obligé.e de parler de ton anxiété et/ou ton stress à tout le monde : tu peux parfaitement choisir d’en parler à une seule personne comme à plusieurs. L’important, c’est de toujours bien s’entourer, dans les bons comme les mauvais moments (selon ta situation et si tu le peux, évidemment). Quand tu es stressé.e, dirige-toi en priorité vers les personnes qui t’apportent le soutien dont tu as besoin : qu’il s’agisse de mots encourageants, d’un service à te rendre en t’aidant dans ton étude ou tout simplement d’une épaule sur laquelle se reposer lorsque la journée est difficile.
4/ En parler à un(e) professionnel(le)
Enfin, si tu ne te sens pas assez à l’aise pour en parler avec tes proches, (que tu as l’impression) qu’il n’y a personne à qui parler ou simplement que tu souhaites un soutien supplémentaire à tous ceux que tu as, l’option d’en discuter avec un.e professionnel.le est toujours une bonne idée. Pourquoi ? Parce qu’une aide apportée par un.e expert.e, sera bénéfique et restera forcément neutre vis-à-vis de tes inquiétudes.
Tu obtiendras des conseils et une oreille attentive là où ces deux options sont impossibles pour certaines personnes. En effet, nos proches peuvent, parfois, avoir des biais, ou tout bonnement ne pas comprendre exactement ce par quoi on passe, ce qu’on ressent. Les discussions concernant la santé mentale préoccupent davantage les plus jeunes générations, pouvant créer un gap générationnel entre parents et enfants. Ou ta situation, quelle qu’elle soit, te plonge dans l’isolation sans possibilité de parler à quelqu’un de proche. En bref, parler à un.e psychologue, voire un.e psychiatre selon tes besoins, ce n’est jamais du temps perdu, bien au contraire.
L’anxiété, on la ressent tous à un moment ou l’autre. Mais comment la gérer ?
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