Dans le “c’est quoi” de cette semaine, on ne va pas parler d’un sujet très joyeux. Mais c’est important d’en parler : la précarité étudiante. Car oui, faire ses études est synonyme pour certains étudiants de difficultés financières. Difficultés qui s’agrandissent au fil des années et de l’inflation. En Belgique, la précarité étudiante touche 80 000 étudiants. Mais, dans le fond, c’est quoi la précarité étudiante ?
Deux mots : “précarité” et “étudiante”
Jusque-là, c’est plutôt clair. En fait, la précarité étudiante fait référence à une situation précaire, économique et sociale, à laquelle un étudiant fait face. L’étudiant n’aurait pas assez de ressources financières pour subvenir à ses besoins, comme le logement, la nourriture, les frais de scolarité, le matériel scolaire, les frais de transports, etc. Et tout cela aurait un impact sur la vie sociale de l’étudiant, se retrouvant défavoriser financièrement, et souvent sa santé mentale.
À quoi cela peut être dû ?
Souvent, plusieurs facteurs rentrent en jeu. La première, c’est un manque d’aide financière pour l’étudiant : manque d’aide familiale ou sociale, pour payer ses frais d’études. Ensuite, il y a les frais liés aux études qui peuvent être élevés : frais scolaires comme le minerval, mais aussi de logement dans certaines régions. Il y a aussi la difficulté de trouver un emploi. Car pour un job étudiant, il faut trouver un emploi bien rémunéré et avec des horaires flexibles, pour continuer à suivre les cours. Et donc, ces facteurs réunis causent généralement une précarité pour l’étudiant.
Quelles sont les conséquences ?
Évidemment, les conséquences ne sont pas joyeuses. Il y a souvent la malnutrition : l’étudiant saute des repas pour faire des économies, ou ne mange pas à sa faim. Avec les conséquences que cela peut avoir sur sa santé physique. Certains étudiants sont contraints d’abandonner leurs études en raison de leur précarité. Et d’autres rateraient plus souvent une année dans leur parcours, dû aux difficultés financières, sociale, et à leur job étudiant. La précarité étudiante a aussi un impact sur la santé mentale de ces jeunes. En gros, l’étudiant ne peut plus jouir pleinement de ses droits fondamentaux (droit au logement, à l’alimentation, à la santé, à la vie sociale et culturelle, etc.) à cause d’un manque financier.
Quelles sont les aides prévues ?
Pour essayer de pallier ce phénomène, plusieurs aides financières existent et sont disponibles. Il y a tout d’abord l’allocation d’études variable de la fédération Wallonie-Bruxelles. Pour son obtention, il faut remplir certaines conditions (pédagogique, financière et de nationalité). Il y a aussi, dans les établissements scolaires, les services d’aide, qui peuvent aider les étudiants financièrement, ou par un autre moyen (logement, etc.). Les CPAS sont aussi une source d’aide pour les étudiants : ils peuvent obtenir une certaine aide financière. Mais globalement, les aides financières manquent aux étudiants : certains se voient octroyer un refus sur base de certains critères, ce qui les met dans une situation financière inconfortable.
Désormais, la précarité étudiante est toujours présente au sein des étudiants en Belgique et en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle a augmenté suite à la crise sanitaire (certains étudiants ont perdu leur emploi), mais continue d’augmenter avec l’inflation. C’est notamment une des raisons pour lesquelles la FEF et les étudiants ont manifesté leur mécontentement le 22 février dernier dans plusieurs villes étudiantes de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
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