Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a définitivement approuvé mercredi le projet de décret autorisant la fusion entre l’UCLouvain et l’université Saint-Louis Bruxelles, un mariage qui attendait son officialisation depuis plus de cinq ans déjà.
Dès l’annonce des fiançailles, le projet avait en effet suscité de vives tensions dans le monde académique, l’ULB notamment voyant d’un très mauvais œil une présence encore plus importante de l’UCLouvain sur le territoire de la Région bruxelloise. Fruit d’un long et difficile compromis, le décret approuvé mercredi limite d’ailleurs toute expansion de l’université fusionnée en lui imposant un moratoire de cinq ans sur les nouvelles formations que le site de Saint-Louis voudrait lancer, hormis celles en lien avec la réforme de la formation initiale des enseignants.
Les deux universités fusionnées verront en outre leurs subventions communes diminuer quelque peu -de l’ordre de 1,23 million d’euros par an sur base des chiffres de 2022- ainsi que les subsides sociaux qu’elles reçoivent de la FWB. L’argent ainsi économisé sera redistribué aux autres universités. Le décret autorisant cette fusion a été approuvé mercredi soir par la majorité PS-MR-Ecolo, appuyée par l’opposition DéFI. Le reste de l’opposition, à savoir le PTB et Les Engagés, s’est abstenue. Dans un communiqué commun, les recteurs de l’UCLouvain et de l’Université Saint-Louis ont dit mercredi soir se réjouir du vote intervenu qui permettra une rentrée commune en septembre 2023. L’UCLouvain ainsi fusionnée comptera quelque 39.000 étudiants au total. (INT, POL, EDR, JDD, fr)