Cette semaine, KotPlanet vous propose un article un peu différent rédigé par un étudiant pour les étudiants fan de cinéma.
Dans le cadre de la 34ème édition du Festival du Film Francophone (FIFF), le cinéma de la Sauvenière (Les Grignoux, Liège) a diffusé en avant-première Matthias et Maxime de Xavier Dolan. Le jeune réalisateur québécois revient en force, proposant une ode à l’amitié qui questionne le thème de l’amour.
Partons du principe que nous sommes tous des animaux. Nos pulsions l’emportent parfois sur notre raison. Pourtant, il est souvent difficile de déclarer sa flamme à quelqu’un.
Xavier Dolan traite du trouble amoureux via Matthias & Maxime. Il nous pond un énième film qui traite de l’homosexualité, la confrontation mère/fils et… l’amour impossible ! Un thème universel, fascinant et intemporel. La source de ce conflit sentimental : un baiser. Un acte qui peut tout bouleverser. Nos convictions. Nos préjugés. Nos attirances. Le jeune réalisateur illustre implicitement ce renversement émotionnel. On ne verra pas tout de suite la scène de baiser entre les deux amis d’enfance. Il n’y aura pas de thérapie de groupe. La caméra filme au plus proche des personnages. Le spectateur n’a qu’ensuite imaginer les tréfonds de leurs pensées.
Alors si certains pointeront du doigt quelques poncifs du réalisateur, il demeure un véritable auteur avant d’être un génie. La rigueur technique de sa mise en scène (ne serait-ce que le chaos organisé des nombreuses scènes de dialogues) fait désormais partie d’un style cinématographique omniprésent dans sa filmographie.
Je ne demande pas la Lune. Il en faut peu pour être heureux. Lorsque les simplicités de la vie s’affichent de façon si travaillée, je rentrerais bien dans l’écran les deux pieds devant. Le cinéaste célèbre avant tout l’amitié à travers une comédie romantique… Une tranche de vie écrite par un poète visuel.
Vous pouvez retrouver ses autres critiques sur son site web : www.jcclm.com
