Les stéréotypes de genre sont partout dans notre société, et même dans nos métiers. D’ailleurs, tu savais qu’en France, seulement 21 familles de métiers sur 88 sont mixtes ? C’est-à-dire que 67 familles de métiers sont genrées. Et parmi ces métiers, il y a des différences flagrantes entre les représentations des hommes et des femmes dans certains secteurs. Comme l’éducation, la santé, les techniciens de surface, qui sont des métiers dits féminins. Justement, Kotplanet te donne 5 stéréotypes genrés à déconstruire sur les métiers dits “féminins”.
“Les métiers sont moins physiques”
Imagine que tu doives déplacer un•e patient•e de 90 kg d’un lit à l’autre à l’hôpital ? Que tu doives avoir le bras lever toute la journée pour nettoyer des vitres en hauteur ? Tu dirais que ces métiers sont moins physiques ? Non, certains métiers dits “féminins” sont tout aussi physiques que d’autres métiers, même plus. En plus, la force humaine n’est pas une qualité liée au sexe.
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“Les femmes font preuve de plus de patience”
C’est faux, les femmes ne font pas preuve de plus de patience, du moins, pas plus que les hommes. La patience, c’est une qualité humaine, et pas une qualité liée au sexe. Si ce stéréotype est présent, c’est parce que les normes genrées demandent aux femmes d’être plus patientes que les hommes. Et ce stéréotype est utilisé pour justifier que les femmes sont dans les métiers liés à l’éducation, par exemple.
“Les femmes sont plus organisées”
On utilise souvent cet argument pour justifier le fait de faire des métiers plus de bureau ou de secrétariat. Que les femmes font de meilleures secrétaires que les hommes. Pourtant, c’est faux, car l’organisation est une qualité humaine. Et ensuite, si c’était vrai, pourquoi il y a moins de femmes cadres que d’hommes cadres ? Si elles ont une meilleure organisation ? Ce qui montre que ce stéréotype n’est basé sur rien de concret, et qu’il est à déconstruire.
“Les femmes ne sont pas faites pour diriger”
Alors que si. Elles ont les mêmes leaderships que les hommes. Certaines personnes justifient cet argument en disant “pourquoi beaucoup d’hommes sont des cadres d’entreprises, ou alors sont plus à des postes à responsabilité ?”. Ça s’explique par un constat simple : la maternité. Beaucoup de femmes n’ont “pas accès” aux promotions de leurs employeurs si elles envisagent ou si elles ont des enfants. Aussi, beaucoup de femmes se retrouvent contraintes de mettre en pause leur carrière pour gérer la maternité, tandis que les hommes, eux, continuent à travailler.
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“Les femmes ont plus d’empathie”
Argument utilisé pour assigner les femmes à des métiers de la santé, comme infirmière ou psychologue. Comme “elles feraient preuves de plus d’empathie et de compréhension”. Pourtant, dans les études de médecine et pour les docteurs, il y a plus d’hommes que de femme. Ça veut dire que les docteurs ont moins d’empathie ? Non. Ça montre que le stéréotype est erroné, et ne fait que justifier un métier genré.
À retenir
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il n’y a pas de sexe à avoir pour exercer un métier. Que chaque personne est différentes, quel que soit son sexe biologique. Pourtant, on utilise le genre pour justifier les orientations, en fonction du sexe. On va plus souvent conseiller aux femmes d’être infirmière, et aux hommes de travailler dans le biomédical. Pourtant, ce sont tous deux des métiers de la santé, où on a besoin des mêmes qualités. Le problème, c’est qu’on répète des clichés et des stéréotypes de genre sur les métiers, et que les mentalités ne changent pas. Alors que le plus important, c’est de ne pas d’être freiné dans son choix d’étude. Le plus important, c’est d’avoir accès au métier qui nous fait envie, quel que soit notre sexe biologique.
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