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Attaque au couteau à Schuman, quels impacts pour les étudiants ? 

@Wikimedia Commons

Le lundi 30 janvier, un assaillant a attaqué trois personnes au couteau à la station de métro Schuman, à Bruxelles. L’auteur a été placé en mandat d’arrêt par le parquet de Bruxelles, pour tentative de meurtre. Le père de l’assaillant a affirmé aux médias qu’il souffre de troubles bipolaires. Habituellement, il suit un traitement, mais il ne l’avait pas pris ce jour-là. Le père affirme aussi que son fils aurait tout de même dû être interné pour ses troubles psychiatriques. 

Pas la première attaque 

Ce n’est pas la première attaque au couteau qu’il y a dans les gares et stations de Bruxelles. Il y a plus d’un an, le 14 janvier 2022, une dame avait été poussée sur les rails du métro à la station Rogier. Elle n’avait aucun lien avec le coupable. Ces attaques arrivent de plus en plus fréquemment, ce qui rend les voyageurs nerveux et inquiets quand ils doivent prendre le train ou le métro. 

Certains étudiants qui prennent le métro dans ces environs n’hésitent pas à modifier leur trajet, pour éviter tous les risques. Mais, quel est l’impact de ces incidents sur le moral des étudiants ?

“On ne peut pas arrêter de sortir”

Zoé, 20 ans, nous donne son avis sur la situation : “ Personnellement, ça me stresse, mais d’un autre côté, des attaques au couteau, il y en a toutes les semaines. Donc, cette attaque-là principalement ne me stresse pas. Après, des attaques ou des agressions, il y en arrive tellement souvent et partout, que j’ai l’impression que cela se “banalise”. On se tourne dans un monde où la violence augmente, mais si on doit être stressé à chaque fois que ça arrive, cela ne devient plus vivable.” Sarah, étudiante en communication, rejoint son avis, et met l’accent sur le manque de sécurité en Belgique, principalement pour les femmes. Néanmoins, cette attaque ne la stresse pas plus qu’habituellement.

Une paranoïa

D’autres étudiants restent toujours “sur leur garde”, c’est le cas d’Eva, 20 ans, qui essaye d’avoir un œil sur les autres passagers. Malheureusement, cette paranoïa devient aussi un frein pour prendre le métro. Quelques étudiants sont passés dans la station de métro juste avant. C’est le cas de Lucie, 23 ans, en stage à Bruxelles. “Ça me fait bizarre de me dire que ça aurait pu être moi.” Ce lien de rapprochement avec la situation augmente ses craintes de se faire agresser.

“En sécurité, mais ça dépend”

Victor prend le métro tous les jours. Habitant à Bruxelles, c’est son principal moyen de transport. Pour lui, cela n’impacte pas son quotidien. “En général ça va quand je prends le métro, mais c’est vrai que des fois, quand il y a un type bizarre, je ne me sens pas à mon aise.” Pour lui, il ne faut pas tomber dans la paranoïa, sinon cela impacterait beaucoup trop le quotidien des étudiants.  

Written by Florian Gaupin

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