“Non au Décret Paysage !”. Près de 500 étudiant·es ont scandé ce slogan aux fenêtres du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ce mercredi 17 septembre. Leur but : interpeller la ministre Degryse (Les Engagés), chargée des études supérieures, sur les conditions de finançabilité. Kotplanet était sur place.
La réforme du décret Paysage fait stresser les étudiants ! On en parle.
“Degryse a détruit mes rêves”
Des centaines de pancartes rouges ont envahi la place Surlet de Chokier, à Bruxelles. Tourné·es vers le bâtiment gris du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les jeunes crient, lèvent leurs pancartes, et dénoncent l’inaction de la ministre Élisabeth Degryse. La Fédération des étudiant·es francophones (FEF), à l’initiative de ce rassemblement, alerte sur l’augmentation du nombre de jeunes qui vont devoir abandonner leurs études à la rentrée.
Pour rappel, les conditions du décret Paysage avaient été assouplies durant l’année académique 2024-2025, suite à l’impulsion d’une majorité alternative de gauche (PS, Ecolo et PTB). Après les élections de juin 2024, cet assouplissement n’avait pas été renouvelé sous la nouvelle majorité MR/Engagés, ce qui signifie un retour au décret Glatigny pour la rentrée 2025-2026. Lors de sa mise en fonction, la ministre Degryse avait tout de même mis en avant sa volonté de remplacer le décret Glatigny par un décret nommé “Parcours”. “Nous sommes ici pour dire à la ministre Degryse qu’il y a urgence” explique Adam Assaoui, le président actuel de la FEF.
Tu (n’) étudieras (pas)
Munies de mégaphones, deux personnes ont réclamé “Du fric pour l’enseignement public ! Du blé pour étudier !”, la foule d’étudiant·es en colère derrière elles. “Il y a des étudiants qui sont considérés comme non-finançables parce qu’ils ont raté juste 5 crédits !“, dénonce Adam Assaoui.
Face au manque de statistiques, la FEF a pris l’initiative de créer le site internet “nonfinancable.be”, dans le but de répertorier les étudiant·es non-finançables. “Aujourd’hui, on est à plus de 1700 enregistrements, et c’est seulement ceux qui connaissent notre site” précise Lénaïk Dumont, responsable communication à la FEF. D’après la députée Marie Jacqmin (Les Engagés), le nombre d’étudiant·es non-finançables ne sera officiellement connu que dans le courant du mois d’octobre.
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