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Manifestation du secteur non-marchand à Bruxelles : revaloriser les études d’infirmier

Les rues de Bruxelles ont été mouvementées ce matin. Les acteurs du secteur non marchands ont manifesté leur mécontentement : il manque de personnel dans les hôpitaux. Au total, ce sont 22 000 personnes (selon les syndicats) qui se sont mobilisées ce mardi 31 janvier. Infirmiers, personnel de crèche, médecins soulignent aussi le manque d’attractivité pour le secteur non marchand. 

Présences d’étudiants

Certains étudiants en études d’infirmiers ont été présents sur place, pour justement montrer leur soutien à leurs futurs collègues. Néanmoins, suite à la mesure du gouvernement d’égalisation des salaires entre infirmier spécialisé et non spécialisé, beaucoup de diplômés refusent de faire une spécialisation. Interrogées par RTL, Eva, étudiante infirmière, nous explique le manque d’attractivité pour les spécialisations dans le domaine infirmier : “On nous propose d’étudier plus, pour un salaire moindre, voire équivalent à des personnes qui ne sont pas spécialisées.” 

Témoignage 

La team Kotplanet a rencontré Camille, 23 ans, étudiante en dernière année de bachelier en infirmier. 

Une vocation

Elle a commencé ses études, car elle voulait aider son prochain. “J’aime l’humain, et aussi voir qu’un soin ou une parole peut changer la vie de quelqu’un. C’est grâce à ces études que je me suis sentie utile au quotidien.” Elle a trouvé sa vocation dans les études d’infirmiers, mais ce sont des études très lourdes à surmonter. La matière n’est pas spécialement compliquée, mais ce qui reste un défi, c’est la pression qu’on lui met durant ces études. “On ne pense qu’au boulot-boulot, mais on ne pense pas au bien-être des étudiants.” Elle trouve que ces études pourraient devenir plus attractives si la pression était diminuée, ou du moins, revue. 

Sous pression

Un autre point dans ses études, ce sont ses stages. “Quand on arrive en tant que stagiaire dans un service, on sait qu’on va faire beaucoup d’aide, car les infirmiers sont trop débordés pour nous prendre en charge correctement. On sait que ce n’est pas leur faute, mais on a le sentiment d’être de la main d’œuvre gratuite. En plus, les infirmiers sont tellement débordés qu’ils ne peuvent pas prendre le temps de nous former correctement.”  À travers ces stages, elle estime contribuer au bien-être des patients, mais elle n’estime pas être suffisamment bien formée au bout de ces 4 ans pour devenir infirmière. Camille trouve que la charge de travail est monstrueuse durant ses stages avec la pression de répercuter des erreurs sur les patients

Égalisation des salaires

L’égalisation des salaires est aussi un point qui la freine dans ses études. Elle comprend néanmoins cette mesure, car l’objectif premier de l’égalisation des salaires est de valoriser tous les infirmiers. Néanmoins, elle trouve ça frustrant et énervant car, pour travailler dans des services aigus comme les soins intensifs, il faut faire plus d’études pour offrir le meilleur soin. S’il y a un point que Camille trouve injuste, c’est de ne pas être reconnue par l’état. Camille désire quand même faire sa spécialisation, parce qu’elle ne sent pas prête à simplement apprendre sur le terrain des soins, qui nécessite des connaissances supplémentaires. 

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