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La ‘mnémotechnique’, késako ?

La ‘mnémotechnique’, késako ?

La ‘mnémotechnique’ est l’ensemble des méthodes permettant de mémoriser par association d’idées. Chaque idée est appelée ‘mnémonique’.

Les mnémoniques sont souvent verbales, par exemple de courts poèmes ou des mots sans signification particulière, lesquels permettent surtout de se rappeler les listes.

Ces constructions faciles à mémoriser s’appuient sur le fait qu’on se souvient plus facilement de données concernant l’espace (un carré, un triangle) ou à sa personne (une date particulière). Elles peuvent être absurdes ou familières, du moment qu’elles se rattachent à une information significative.

Il existe deux types de mémoires chez l’humain : la mémoire « naturelle », innée, et la mémoire « artificielle »qui s’obtient par un entraînement régulier en pratiquant notamment différentes méthodes mnémotechniques.

Il semble que la mnémotechnie ait été fortement développée au XIXe siècle. Elle était alors orientée vers la mémoire des nombres qui sont les plus difficiles à retenir dans la vie courante.

Aujourd’hui, on considère qu’une méthode mnémonique est l’une des méthodes qui aident la mémoire à créer des associations entre des concepts. Les rimes en poésie sont utilisées depuis la nuit des temps.

Différentes méthodes mnémotechniques :

Elles peuvent se départager suivant qu’on ait une mémoire plutôt visuelle ou plutôt auditive.

1. La ‘méthode des lieux’ est particulièrement utile. Elle peut aussi s’utiliser pour se souvenir d’items dans un ordre quelconque, en plaçant des images émotionnellement chargées en surimpression d’images de lieux bien connus et dont le parcours est familier. Le code chiffres-sons remplace les nombres par des séquences de mots ou d’images.

2. La ‘méthode de substitution des mots’ remplace un concept abstrait par un mot chargé émotionnellement. Par exemple, pour retenir l’élément chimique bore, on peut lui associer un terme qui se prononce presque identiquement : « bord ». Pour se souvenir du nom de l’élément chimique, il suffit de penser se trouver au bord de l’eau par exemple.

3. La ‘méthode des piquets’ est utile pour se souvenir des listes ordonnées. Elle est particulièrement utilisée par les personnes dites auditives. On compare la rime du chiffre et le nom du chiffre (un/huns, deux/feu, ainsi de suite). Les nombres dont on veut se souvenir sont associés à chaque mot. Cette méthode peut s’appliquer aussi pour les personnes dites visuelles (un ressemble à une chandelle, deux ressemble à un cygne, etc.)

4. Une caractéristique curieuse peut fonctionner également, bien qu’elle soit illogique, bizarre ou esthétiquement tordue : en effet, une association étrange peut mieux marquer la mémoire qu’une association logique.

5. Le regroupement de l’information en paquets permet au cerveau de se souvenir de plus d’informations car le cerveau peut seulement se souvenir d’un nombre limité d’items.

En pratique ?

Rappelez-vous lors de votre scolarité, les « trucs » que votre professeur de français vous avait donnés pour retenir toutes vos conjonctions de coordinations (mais-où-et-donc-or-ni-car) ou vos prépositions (à-dans-par-pour-en-vers-avec-sans-sous-sur-entre-derrière-chez-de-contre)… Prononcez tout cela d’une traite, comme si c’était une phrase facile à retenir :

« Mais où est donc Ornicar ? »

« Adam part pour Anvers avec cent sous sûrs, entre derrière chez Decontre »

Et hop, cela rentre dans la mémoire « artificielle », aussi vite fait que lu !

Il existe d’autres petits trucs de français, question orthographe, comme de se pencher sur la question qu’on ne meurt qu’une fois (donc « mourir » ne prend qu’un ‘r’) alors qu’il faut e nourrir plusieurs fois par jour (donc « nourrir » prend 2 ‘r’). De même « courir » ne prend qu’un ‘r’ car « on manque d’air en courant »…

Rappelez-vous encore la jolie poésie qui permettait de se souvenir à quels mots terminant en « ou » on devait mettre un ‘x’ au lieu d’un ‘s’ :

Viens mon chou, mon joujou, mon bijou

Sur mes genoux

Jeter des cailloux

Sur ces vieux hiboux

Pleins de poux

Vous pouvez vous construire vos propres moyen mnémotechniques, quelque soit la manière dont vous avez l’habitude d’étudier.

Quelques exemples plus concrets :

En Néerlandais :

On forme l’imparfait avec un ‘t’ si le radical du verbe (verbe-en) se termine par F,K,P,S,T ou Ch.

Retenez la phrase « FranKlin Prend Son Thé Chaud ». Si le radical se termine par une autre lettre que celles-là, alors on forme l’imparfait avec un ‘d’.

En géographie :

La phrase « Où est l’Est » vous permettra de situer l’Ouest à gauche (en premier phonétiquement dans la phrase) et l’Est à droite, en supposant évidemment dans ce cas que le Nord est en haut.

Quant aux tropiques, celui du CaNcer est au-dessus de l’Equateur (au Nord) et celui du Capricorne résonne un peu comme « Cap Horn » donc se trouve au Sud de l’Equateur.

En médecine :

« Grand Papa cuve et ronfle » fait référence aux muscles épitrochléens du membre supérieur : Grand PAlmaire, petit PAlmaire, CUbitus antérieur, RONd pronateur, FLEchisseur commun superficiel.

En Mythologie :

Comment retenir le nom des Dieux Romains ? Rien de plus simple : « Jeune Veuve Joyeuse Cherche Vieux Baron Même Malade Afin De Vivre Mieux » : on retrouve successivement Junon, Vénus, Jupiter, Cérès, Vulcain, Bacchus, Mercure, Minerve, Apollon, Diane, Vesta, Mars !

Et ainsi de suite…

Il ne vous reste plus qu’à donner libre cours à votre imagination et créer vos propres mnémoniques !

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