Hypersexualisation, espionnage, pédopornographie… Depuis plusieurs années, l’application est sous le feu des critiques. Simpliste en apparence, la plateforme de l’entreprise chinoise Byte Dance recèle en réalité plusieurs dangers. Petit tour d’horizon non-exhaustif.
Le réseau social du moment chez les adolescents, c’est assurément Tik Tok. Avec un milliard d’utilisateurs actifs par mois en 2020, l’application fait aussi bien qu’Instagram. Le principe ? Partager avec sa communauté une vidéo courte (maximum 1 minute) pour laquelle la personne se filme en train de danser ou de chanter au rythme d’une musique populaire.
1/ Une moyenne d’âge très basse
Depuis son lancement en 2016, l’application attire de (très) jeunes adolescents. Près de la moitié des utilisateurs ont moins de 16 ans. L’an passé, les USA ont infligé une amende de 6 millions de dollars à l’entreprise Byte Dance, qui aurait collecté et laissé publiques les données d’enfants de moins de 13 ans. Bien que l’âge légal pour la télécharger soit de 13 ans, la réalité est tout autre. Il suffit de passer quelques minutes sur Tik Tok pour se rendre compte que n’importe qui peut y avoir accès. Résultat : des jeunes de 9 ans qui postent des vidéos, visibles par tous. Poussés par la soif de succès et en quête d’identité, ils veulent faire comme leurs « stars ».
2/ Une hypersexualisation patente
Les idoles de ces adolescents, ce sont souvent d’autres adolescents qui ont accumulé les abonnés au fil des années. La plus connue de tous, c’est Charlie Damelio. L’Américaine de 16 ans comptabilise 87 millions (!) d’abonnés à travers le monde. Son succès, elle le doit surtout à son physique avantageux. Outre l’esthétique, Tik Tok valorise également l’originalité. Au lancement de l’application, le contenu disponible compilait musique et danse. Actuellement, tout est possible et réalisable. Pour devenir populaire, certains débordent de « créativité ». On peut par exemple voir quelqu’un se frapper le tibia avec une poêle jusqu’au sang. Bref, nous nous éloignons de l’objet de cet article. Ce qui prédomine au niveau du contenu, c’est la beauté. Le problème, c’est que les jeunes fans suivent l’exemple de leurs idoles. Au bout de la chaîne, on retrouve des filles de 12 ans ou moins qui mettent leur corps en valeur, inconscientes du danger que cela représente.
3/ Le repère des pervers sexuels
Sans le savoir, ces jeunes filles deviennent la proie parfaite des pervers sexuels, dont les réseaux sociaux sont le terrain de jeu favori. Pour eux, l’application chinoise est une aubaine. Plus besoin de scanner les profils sur Facebook, les vidéos d’ados arrivent maintenant sur leur écran sans qu’ils bougent le petit doigt. Pour deux raisons. D’abord, il y a l’algorithme actif sur Tik Tok, très puissant. Sur base de vos préférences et des contenus que vous visionnez le plus, il vous propose un nombre impressionnant de nouvelles vidéos. Des vidéos partagées aux quatre coins du monde sans parfois même que les auteurs ne s’en rendent compte. Ensuite, comme dit précédemment, les réseaux de personnes malveillantes se sont déplacés ici. Il suffit de regarder les abonnés des comptes des jeunes ados ou de lire les commentaires postés sur leurs vidéos pour s’en rendre compte. Et ça, les utilisateurs concernés n’en ont pas (toujours) conscience.
4/ Les dons d’argent
Depuis cet été, les vidéos partagées sur Tik Tok sont monétisées, comme c’est le cas sur YouTube. Plus un contenu est vu, plus son auteur reçoit de l’argent. Auparavant, il n’y avait pas de monétisation sur la plateforme. Seule manière d’être rétribué: les dons des abonnés. Les poids lourds de l’application proposaient à leurs fans de leur verser de l’argent par reconnaissance ou en échange d’un coup de pub. Un système addictif qui a posé des problèmes pour nombre de jeunes utilisateurs.
Nous avons vu que Tik Tok peut être dangereux, pour les jeunes surtout. Pourtant, le réseau social chinois continue sa progression fulgurante. Au point d’attirer des personnalités connues, qui essaient d’atteindre les jeunes avec leur message. Récemment, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon ont intégré l’application.
Et vous, chers étudiants qu’est-ce que vous pensez de Tik Tok ? Peut-on l’utiliser pour autre chose que des danses et des blagues ?
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