Jamais vous ne passerez autant de temps à entendre de la musique, que pendant vos années étudiantes. En soirée, en kot, en blocus, on entend de la musique à longueur de journée. Mais est-ce qu’on prend encore le temps d’écouter de la musique. À coups de playlists Spotify, les albums sont de plus en plus délaissés pour des « Best-of ». Et pourtant, l’album reste l’aboutissement du travail d’un artiste musical et la meilleure manière de découvrir son œuvre. Je vais donc m’atteler à vous présenter 4 de mes albums préférés, par ordre chronologique de parution, que je vous encourage à découvrir ou redécouvrir.
1/ Pink Floyd : The Dark Side of the Moon (1973)
Éteignez la lumière, fermez la porte, ouvrez vos oreilles et allumez votre baffle. Vous voilà dans les conditions idéales pour écouter ce petit bijou. Représentant principal du prog rock, Pink Floyd est un groupe britannique légendaire autant pour sa musique que pour tout ce qui l’entoure. Pink Floyd ça se ressent et ça se vit autant que ça s’écoute, et The Dark Side of the Moon est assurément tant l’album le plus important du groupe que celui qui incarne le mieux cette trans dans laquelle leur musique vous plonge. Bien plus qu’une succession de bons morceaux, l’album doit s’écouter d’une traite pour être apprécié à son plein potentiel, les morceaux s’enchaînent sans coupure. Seul ou durant une petite « Sense Session » avec vos cokoteurs, les frissons sont garantis et quelques larmes sont même attendues au titre final Eclipse.
2/ Dire Straits : Alchemy Live (1984)
Je m’accorde ce joker, l’album étant une version live, reprenant beaucoup des plus grands titres du groupe. Pour ma défense, Dire Straits atteint une autre dimension une fois en public. Mark Knopfler, légende vivante de la guitare s’adonne à des solos extraordinaires tout au long du concert et magnifie les plus grands titres du groupe. La qualité de l’enregistrement est largement à la hauteur de la performance, et la longueur des morceaux (11 pour une heure et demie de concert) n’est que le témoin d’une liberté artistique totale dans l’interprétation. Les versions de Sultans of Swing et de Telegraph Road restent à mes yeux les meilleures de la carrière du groupe britannique.
3/ Jean-Jacques Goldman : Entre gris clair et gris foncé (1987)
Changeons de pays en nous dirigeant vers la France et l’un des plus beaux albums de l’immense artiste, bien connu des étudiants qu’est Jean-Jacques Goldman. Alternant morceaux énergiques et entrainants et titres plus calmes et plus intimistes, la qualité d’écriture de Goldman est à trouver dans chaque vers de l’album. Comprenant certains de ses plus beaux textes (Là-bas, Il changeait la vie, Reprendre c’est voler, et mon petit préféré Puisque tu pars), l’album a tant la capacité de donner l’envie de s’égosiller en dansant en casa, que d’émouvoir aux larmes, d’une chanson à l’autre, parfois même au sein du même morceau.
4/ Muse : Black Holes and Revelations (2006)
Encore des anglais décidément… Mais que voulez-vous, le rock a toujours mieux sonné avec un accent british.
Le 4e album studio du groupe est (excusez le cliché) celui de la maturité. Premier projet pleinement abouti du groupe, les 3 albums précédents étant excellents, mais avec quelques faiblesses. Black Holes and Revelations quant à lui ne compte pas le moindre mauvais titre, tout en ayant certains des plus grands morceaux du groupe. A mi-chemin entre le funk et le rock tout en s’inspirant d’une vibe électro, l’album s’enchaîne tube après tube dans une intensité et une fragilité qu’on ne peut retrouver que lors de leurs concerts, excédant encore le niveau de leurs albums.
5/ Orelsan : Le Chant des Sirènes (2011)
Celui-là, pour l’avoir déjà entendu en soirée, vous le connaissez déjà à coup sûr, mais je vous propose de lui accorder une nouvelle écoute. Orelsan frappe très fort en 2011 avec cet album. Perdu d’avance (son premier album) était très bon, mais manquait de maturité et de l’un ou l’autre titre plus fort, plus marquant. Raelsan, Le chant des sirènes, Suicide Social, … Orelsan semble avoir retenu la leçon. Textes puissants et épurés, Prods précises et sortant vraiment de l’ordinaire, Le Chant des Sirènes reste l’album le plus fort de la carrière du Normand. Il y parle avec franchise et humour de sa vie d’artiste reconnu en crachant son venin sur tout ce qui le dégoûte dans le monde, y compris lui-même. L’album en a marqué plus d’un, et l’on peut être sûr que sans sa sortie, la scène Rap FR n’aurait pas le même visage aujourd’hui.
C’est peut être ça le point commun de ces albums : l’impact qu’ils ont eu tant sur moi que sur la carrière des artistes que sur le monde de la musique en général. Alors, si comme la plupart des étudiants la musique est omniprésente dans votre vie, je vous invite à en redécouvrir l’essence à travers ces 5 albums incontournables.
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