“Les métiers de la construction, ce sont des métiers d’homme.” Ce type de phrase, on en entend de moins en moins, mais elle est toujours ancrée dans notre société. Et cette expression, c’est le symbole de ce qu’on appelle “les métiers genrés”. Même si les mentalités évoluent sur ces sujets, les chiffres dont on dispose restent assez inquiétants, sur la mixité des métiers et la parité hommes-femmes dans certains secteurs. Pour que tu comprennes mieux tout ça, Kotplanet t’explique c’est quoi les métiers genrés.
Les chiffres
En France, selon une étude de 2023, sur les 88 familles de métiers, 21 sont mixtes. C’est-à-dire qu’elles accueillent entre 40 et 60% de femmes et d’hommes. Et oui, 21/88, ça fait 23% de métiers mixtes. Ce qui veut dire, à contrario, qu’il y a 77% de métiers genrés, en France, en 2023. Toujours selon cette étude, 8 travailleurs sur 10 exercent un métier genré. Et les chiffres en Belgique sont équivalents. Une étude de StatBel sur le marché du travail selon le genre montre que sur 20 secteurs, 8 sont mixtes.
Une répartition des familles inégale
Si 21 familles sur 88 sont mixtes, ça ne veut pas dire que les 60 autres restantes sont partagées entre les femmes et les hommes. Au contraire, 23 familles sont dominées par des femmes, contre 44 par des hommes. Ce qui restreint les femmes dans quelques métiers variés, tandis que les hommes ont un plus large choix.
Des stéréotypes toujours présents
Si ces chiffres ressortent d’études, c’est bien parce que certains métiers sont toujours stéréotypés. Par exemple, les métiers de la santé et de l’éducation sont considérés comme étant pour les femmes, tandis que les métiers d’ingénierie, de construction et de mécanique sont associés aux hommes. Alors, quand vient le moment de donner son orientation professionnelle à 17 ans, beaucoup de jeunes se voient mal déconstruire ces stéréotypes. Et quand ils le font, beaucoup subissent des remarques du type “mais c’est pour les filles ça”.
Comment réagir à la vieille école contre ces stéréotypes ?
Les stéréotypes de genre
Pour comprendre les stéréotypes qui englobent les métiers, il est important de comprendre les stéréotypes de genre. Un stéréotype de genre, c’est une construction sociale attribuée à une personne en raison de son sexe, et non de ses compétences et de ses qualités. C’est un peu comme dire “toi, tu dois faire preuve de beaucoup d’empathie parce que tu es une femme.” Dans le fond, on ne connait pas l’empathie que la personne ressent réellement, mais on la juge parce que c’est une femme.
Les conséquences
Induits depuis la naissance, les stéréotypes façonnent nos modes de pensée. Et ils sont aussi des freins à l’orientation scolaire et professionnelle. Un jeune qui veut se lancer dans le secteur de l’esthétique, alors que ses parents et ses amis lui ont toujours répété que c’est “pour les filles”, sera influencé dans son orientation. Et cette influence confirme ces stéréotypes : finalement, il ne va pas aller dans cette filière et cette filière restera non-mixte.
La discrimination
Si la discrimination est présente au moment de l’orientation des jeunes, elle l’est aussi après. La discrimination à l’embauche est aussi une conséquence grave de ce phénomène. La discrimination à l’embauche, c’est quand un employeur refuse de donner un poste en raison du sexe du demandeur d’emploi. Et même si c’est illégal en Belgique selon la loi du genre du 10 mai 2017, cette discrimination reste encore présente.
Pourquoi on ne peut plus accepter certains comportements sexiste ?
Les évolutions
Petit à petit, des femmes et des hommes changent ces stéréotypes. De plus en plus de femmes sont dans le secteur de la construction, et ne se laissent pas enfermer dans une case. Le but, c’est non seulement de s’épanouir dans un métier qu’on aime, mais aussi de faire changer les choses, et d’aller vers plus de parité et de mixité dans le monde professionnel.
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