Entre 2016 et 2020, les faits de revenge porn ont été multipliés par 6. En Belgique, on estime que 70 000 personnes entre 18 et 64 ans ont subi ce type de violence. Le revenge porn, c’est la diffusion (sur les réseaux sociaux ou même par courrier) non consentie de contenu à caractère sexuel. Que ce soit de la nudité, ou des actes sexuels, que le contenu ait été pris volontairement ou à son insu, quand la diffusion n’est pas consentie par toutes les personnes, c’est du revenge porn. Kotplanet t’explique les démarches à suivre si tu es victime de revenge porn en Belgique.
1/ Récolter les preuves
Si tu vois un contenu te mettant en scène, ou mettant en scène un•e ami•e, la première chose à faire est de faire des captures d’écran. Le but, c’est de récolter des preuves sur le contenu, l’endroit de diffusion et sur l’émetteur. Ces preuves sont utiles et indispensables pour la police. Si la diffusion s’est faite en privé (sur un groupe où tu n’as pas accès, ou à une autre personne), essaie de récolter des preuves par des ami•e•s ou note-les pour déposer plainte.
2/ S’entourer
Le plus important, ce n’est pas que tu te sentes seul•e. C’est normal d’avoir honte, de ne pas vouloir en parler. Pourtant, ce n’est pas toi qui a choisi cette diffusion, dont tu en es victime. Et tes proches le comprendront directement. Si tu ne te sens pas capable à en parler à des proches, des associations et des lignes d’écoute existent contre les violences sexuelles (oui, c’en est une). Tes proches ou les associations pourront t’aider sur le reste des démarches à faire.
3/ Identifier l’auteur
D’abord, qui a pris ce contenu (est-ce que c’était à ton insu ou pas, avec quelqu’un ou pas) ? Si pas, à qui ce contenu était destiné ? Est-ce que tu t’es senti•e forcé•e de le réaliser ou non ? Et ensuite, qui y a accès maintenant ? Ce sont des éléments que la police te demandera, et qui feront avancer plus vite l’enquête. Et même si tu as donné ton accord pour créer ce contenu, tu n’as pas donné ton accord pour sa diffusion. Donc, ce n’est pas à toi de t’en vouloir, tu n’es aucunement fautif•ve dans l’histoire.
4/ Signaler le contenu
Sur les réseaux sociaux ou sur d’autres plateformes, tu peux signaler ce contenu, en expliquant que c’est à caractère sexuel et que ce n’est pas consenti par toutes les parties. Généralement, les plateformes font attention à ce genre de signalement et le retirent rapidement. Garde aussi des preuves de ce signalement.
Kotplanet t’informe et te met en garde sur le consentement sexuel.
5/ Demander le retrait rapide
Si le signalement prend du temps, tu peux demander un retrait rapide par une autre instance. Par exemple, Safeonweb peut aider dans ce type de démarche. Mais aussi, il peut t’aider à compléter le dossier, que ce soit pour identifier l’émetteur ou pour retrouver le contenu.
6/ Porter plainte
C’est la chose la plus importante à faire : déposer une plainte auprès de la police. Même si c’est une démarche difficile à faire, que beaucoup de victimes ne font pas, c’est important de prendre ces mesures pour sanctionner le diffuseur et l’agresseur. Même si le procès peut prendre du temps, ça ne sera pas fait pour rien. Depuis 2016, la diffusion (et la menace de diffusion) d’images intimes sans consentement est un délit. Et les auteurs risquent des peines de prison et des amendes.
7/ Chercher du soutien
Sur ton campus, tu peux retrouver des associations qui offrent du soutien psychologique, mais aussi émotionnel ou administratif. Ces associations sont des associations de soutien aux victimes de violences sexuelles ou morales, et le revenge porn est une violence sexuelle. Et même si dans un premier temps tu ne te sens pas légitime, tu es une victime comme une autre et elles sauront t’accompagner dans cette épreuve.
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