L’ARES, c’est l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur. Et son but, c’est d’améliorer les conditions de l’Enseignement Supérieur, de faire des constats des dysfonctionnements et des fonctionnements, mais aussi émettre des “avis”, qui sont une liste de recommandations. D’ailleurs, depuis 2014, elle a rédigé pas moins de 200 avis. Et le dernier a attiré le regard de Kotplanet, car il parle de la précarité étudiante.
La précarité étudiante
La précarité étudiante fait référence à une situation précaire, économique et sociale, à laquelle un étudiant fait face. Pour te résumer cette situation, c’est un cas où l’étudiant ne peut plus jouir pleinement de ses droits fondamentaux (droit au logement, à l’alimentation, à la santé, à la vie sociale et culturelle, etc.) à cause d’un manque financier. La précarité étudiante a notamment augmenté au cours de ces dernières années, à cause de la crise sanitaire, d’une part, mais aussi de l’inflation, qui atteint près de 9% sur les produits alimentaires sur la période allant du 1ᵉʳ janvier 2022 au 30 octobre 2023.
7 recommandations
Dans son avis du 20 février, l’ARES a explicité septs mesures différentes pour lutter contre la précarité étudiante. Le but est notamment de minimiser les coûts (frais de scolarité, alimentation, transport, logement, etc.) pour les étudiants au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles, mais aussi d’augmenter les aides.
Les allocations d’études
Une première recommandation, c’est d’élargir les critères d’octroi des allocations d’études. Afin d’élargir la possibilité pour les étudiants d’y avoir accès. Cela passe notamment par la diminution du montant plafond des droits d’inscription prévus pour les étudiants de condition modeste. Mais aussi l’automatisation des allocations d’études, ainsi que l’augmentation du montant des allocations, par échelon (en fonction des revenus pour l’étudiant).
Coût des études
Pour l’ARES, un des objectifs à atteindre, c’est de tendre vers la gratuité de l’enseignement supérieur. Par exemple, avec le financement d’achat d’ordinateurs portables pour les étudiants bénéficiant d’une allocation d’études, etc. pour lutter contre la fracture numérique.
Financer l’enseignement supérieur inclusif
Dans la plupart des écoles supérieures et universitaires, l’enseignement supérieur inclusif est dégagé par un budget des services sociaux des établissements. Ce qui fait que de grands moyens sont dégagés, notamment pour l’achat de matériel, et que donc l’enveloppe des services sociaux diminue fortement. Pour l’ARES, c’est à la Fédération de financer cet enseignement supérieur inclusif, pour ne plus qu’il pèse sur l’enveloppe des services sociaux des établissements, mais pour que l’enseignement supérieur devienne de plus en plus inclusif.
Logement
Pour certains étudiants, se loger est un réel défi financier. L’ARES recommande la création d’aide financière spécifique, mais aussi d’inciter financièrement les particuliers à créer des logements étudiants salubres.
Alimentation
L’ARES recommande l’implantation de restaurants collectifs sur chaque site étudiant, la présence d’initiatives d’aides alimentaires à l’échelle des pôles académiques, et d’intervenir dans le prix des repas et proposer à tous un plat chaud et équilibré à prix réduits (tendant vers les 2€).
Les CPAS
Pour l’ARES, renforcer et élargir la collaboration entre les CPAS et les services sociaux des établissements est une priorité.
Mobilité
La dernière recommandation de l’ARES concerne les transports en commun. Le but est de garantir la gratuité des transports en commun pour tous les étudiants sans critère d’âge, et dans l’attente de cette gratuité, d’appliquer le tarif étudiant indépendamment de l’âge de l’étudiant.
Ce sont ici des recommandations de l’ARES, donc, elles seront discutées par les différentes instances concernées, pour mettre en place (ou non) des mesures concrètes pour lutter contre la précarité étudiante.