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La FWB pense à limiter le nombre d’étudiants non-résidents dans les études de sage-femme

La Fédération Wallonie-Bruxelles réfléchit à limiter le nombre d’étudiants non-résidents -français pour la plupart- dans ses filières de formation au métier de sage-femme, a indiqué mercredi la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny.

En premier bachelier, ces non-résidents comptent pour 40% des inscrits, et même pour 50% des diplômés, a indiqué la ministre lors de la plénière du Parlement de Fédération Wallonie-Bruxelles. « Donc, évidemment, on réfléchit à un contingentement vu la hauteur de ces chiffres », a commenté Mme Glatigny.

La FWB contingente déjà depuis plusieurs années le nombre d’étudiants non-résidents dans une série de filières (para)médicales pour éviter la surpopulation des auditoires et préserver ainsi la qualité de la formation. C’est notamment le cas en médecine, en dentisterie ou en kinésithérapie. Devant les députés, la ministre a également dit mercredi avoir demandé à disposer des statistiques sur le nombre de non-résidents inscrits dans les facultés de pharmacie et de psychologie, mais sans annoncer à ce stade une quelconque volonté de contingentement.

Mme Glatigny était interrogée en plénière par les députés Michel de Lamotte (Les Engagés) et Caroline Cassart-Mailleux (MR) sur une étude récente faisant état de la présence de 21.000 étudiants non-résidents inscrits dans les universités et Hautes écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles, soit 10 % environ des étudiants du supérieur en FWB. Même si cette présence étrangère représente une richesse culturelle pour l’enseignement, elle représente aussi un coût estimé de 200 millions d’euros par an à charge de la FWB dont les finances sont étriquées. La FWB caresse depuis de longues années l’espoir que la France participe financièrement à la formation de ces Français au travers un ‘fonds de compensation’, mais les discussions avec Paris n’ont jamais abouti. Interrogée mercredi sur cette piste, Mme Glatigny a d’ailleurs appelé au « réalisme ».

« Cela pourrait au niveau européen avoir certaines limites, car il y a peu d’Etats-Membres qui sont dans la même situation que la nôtre. On m’a parlé de l’Autriche par rapport à l’Allemagne. J’en ai également parlé avec la commissaire européenne. Mais il faut probablement être réaliste. Il n’y a probablement pas grand-chose à attendre très rapidement quant à une éventuelle harmonisation du coût des études », a-t-elle fait valoir.  Mme Glatigny a toutefois précisé qu’elle entendait mettre à profit la prochaine présidence belge de l’UE au premier semestre 2024 pour inscrire le sujet à l’agenda politique. Une réflexion sur ce même sujet a également été lancée au sein de l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES), a-t-elle encore précisé. (INT, POL, EDR, THA, fr)

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