Même si le service militaire n’est plus obligatoire depuis longtemps, il est toujours possible de s’engager librement dans l’armée. Pourtant, les étudiants de la génération actuelle ne le savent pas forcément et envisagent de moins en moins cette possibilité. Le sujet d’un service militaire (non-obligatoire) avant, pendant ou après les études fait débat et les avis sur celui-ci sont mitigés. Kotplanet.be, le média digital dédié aux étudiants, a demandé aux principaux concernés ce qu’ils en pensaient.
Pourquoi faire un service militaire ?
La vie estudiantine est faite pour en apprendre beaucoup. On peut prendre en maturité et grandir encore un peu plus avant de se plonger définitivement dans le monde du travail. Un service militaire pourrait éventuellement faire partie de cet apprentissage selon Tatiana, étudiante à Louvain-La-Neuve : “Ça permettrait par exemple de renforcer l’esprit de patriotisme, l’esprit d’équipe de manière générale, de nous faire sortir de notre zone de confort… On peut alors entrer dans un cadre de rigueur et apprendre à dépasser ses limites, ce qui est très bénéfique”. Le service militaire devient donc un moyen différent d’en connaître plus sur soi et sur les autres. Eva, étudiante de 20 ans en communication ajoute que “l’on pourrait apprendre à mieux gérer certaines situations”. Elle fait aussi confiance aux “anciens” qui l’ont vécu : “Toutes les personnes plus âgées de ma famille parlent de leur service militaire comme le moment où elles ont grandi et se sont endurcies”.
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Impensable pour certain.e.s
Beaucoup d’étudiants n’envisagent donc pas ou plus le service militaire dans leur parcours estudiantin. Le côté “militaire” de la chose peut faire peur et correspond moins aux valeurs de certains. Les points de vue divergent à ce niveau : Angélique étudie le droit à Namur et trouve qu’un service militaire n’a pas vraiment sa place. “Cela donne du crédit à la violence et selon moi, ce n’est pas une façon de faire. Bien sûr je défendrai toujours ma nation et celles des autres, mais je préférerais avoir des alternatives, des moyens plus pacifiques d’agir”. Julien, également en droit, est “gêné par le principe même de devenir militaire, même si ce n’est que temporaire”. Il serait plutôt convaincu par un service citoyen, un peu moins drastique.
D’autres alternatives possibles
Le service citoyen est aussi tout à fait faisable, où l’on peut effectuer une mission particulière pour la société durant la période étudiante, et même avant. Elisa a 24 ans et étudie les relations publiques. Elle propose un service militaire à plusieurs branches : “Ce serait intéressant d’avoir un service militaire avec différentes sections, comme infirmerie par exemple. Lors du confinement où le personnel médical était en sous-effectif on aurait pu reprendre des gens qui avaient fait un service du genre en infirmerie. Et au passage tout le monde pourrait choisir une branche qui lui convient mieux dans l’armée”. On peut aussi considérer le service militaire autrement selon Camille, une camarade de classe d’Elisa. “Je serais totalement pour un service militaire dans certains cas particuliers. On pourrait par exemple le proposer à des jeunes qui ne trouvent pas d’études adaptées ou qui ne peuvent pas en faire, tout simplement.”
En bref, qu’en pense la communauté @Kotplanet sur les réseaux ?
La plupart des étudiants connaissent l’existence du service militaire via leurs parents, qui l’ont encore connu dans leur jeunesse. Sur les plus de 450 réponses reçues sur Instagram, 37% sont dans ce cas alors 27% ne connaissent que très vaguement ce service. On leur a aussi demandé s’ils étaient prêts à se lancer à l’aventure : près de la moitié des étudiants qui ne voudraient pas d’un service militaire seraient plutôt prêts à s’engager dans un service citoyen. Par contre, 32% des étudiants le feraient, si l’occasion se présentait. Ils pensent également être plus enclins à le faire si le service ne durait que 3 à 6 mois.
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