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Étudiant entrepreneur belge : WomanFace et son aide aux femmes atteintes du cancer du sein

WomanFace, qu’est-ce que c’est ? C’est le superbe projet d’une jeune étudiante entrepreneuse belge ayant comme volonté d’aider les femmes atteintes d’un cancer du sein à avoir un accompagnement plus complet. Sa plateforme propose pour cela des conseils dans le domaine sportif, esthétique, psychologique etc.

Peux-tu nous expliquer en vidéo ton projet en tant qu’étudiant entrepreneur ?

Qu’est-ce qui a changé dans ta vie étudiante quand tu as créé ton projet (au niveau de tes amis, ton rythme de vie etc…) ?

En premier, je dirais ma vision de moi-même. J’étais une étudiante qui subissait un peu ses études (j’en avais clairement marre de ce milieu trop théorique et académique). J’étais à la recherche d’un truc qui allait me donner le peps le matin, un truc qui allait m’animer. Et quand je l’ai trouvé, j’ai su que j’étais capable. Capable de me transcender pour faire ce que j’avais envie de faire. Ma confiance en moi a été boostée à son max.

Maintenant, on ne va pas se mentir, le rythme de vie est parfois triplé. On a beaucoup moins de temps pour sortir, suivre tous les cours, voir ses potes etc. Je suis devenue la pro des agendas, des plannings et des codes couleurs (alors que j’étais quelqu’un de plutôt spontanée). J’habitais dans un kot de 10 au début de WomanFace, et à certains moments, on a quand même ce petit pincement au cœur quand on entend ses cokoteurs s’enjailler alors qu’on doit finir de répondre à ses mails ou de peaufiner encore son site ou ses contenus. Heureusement, mes ami.es sont toujours resté.es là à m’encourager et à me rappeler aussi quand il fallait que je prenne des breaks !

Raconte-nous une situation insolite dans laquelle tu t’es retrouvé dû à ton statut étudiant entrepreneur belge ?

Au tout début du projet WomanFace, j’ai participé à un accélérateur de startup féminin à Bruxelles. La petite ardennaise de 22 ans que j’étais, était hyper stressée de faire partie de ce concours entrepreneurial. L’enjeu : un article sur mon projet dans le ELLE magazine (mais clairement aussi pour voir si mon projet avait de l’intérêt). Je me rends pendant un mois tous les lundis et jeudis à Bruxelles central en train pour suivre les cours/formations. Petit détail, le concours se déroule du 6 mai au 6 juin, autrement dit en plein dans le blocus et le début de mes examens. J’essaie de jongler tant bien que mal entre les deux. La semaine avant le pitch final, je prends le train comme tous les jeudis. Et vous connaissez la SNCB, le train s’arrête « pour une durée indéterminée » à Bruxelles Luxembourg. Le stress monte, il ne fallait pas que je sois en retard si je voulais avoir une chance de gagner. Je suis descendue du train, je me suis connectée sur « maps » et j’ai commencé à courir. Puis bardaf, en deux secondes, je me retrouve à terre et j’ai senti un énorme « crac » dans mon pied. J’avais trébuché dans la rue.

Complètement perdue (les Ardennes m’ont cruellement manqué à ce moment-là) et ne sachant plus marcher, je fonds en larmes. Heureusement, une femme vient m’aider (elle parle anglais, et avec mon niveau de langue, je ne sais même pas lui répondre). Je lui fais comprendre tant bien que mal que je dois me rendre à Bruxelles central. Elle me met dans un bus et j’arrive enfin à bon port (avec quand même 15 minutes de retard). Je reste les 2h30 de la formation en mordant sur ma chique et en faisant mine de rien. Mon pied avait doublé de volume. Impossible de le poser. Je fais appel à mes cokoteurs qui sont en kiné (des amours) pour venir me rechercher (impossible de reprendre le train dans cet état).

Une fois dans l’auto, j’ai droit à leur petit diagnostic (pied cassé) et ils décident de m’emmener à l’hôpital. Le lendemain, j’ai mon premier examen. Je ne suis pas prête, je comptais bosser toute la night dessus. C’était sans compter sur la lenteur des urgences. Je ressors à 1h30 du mat de l’hôpital avec un pied dans le plâtre en me disant clairement que l’examen du lendemain, ça sera direction aout. Vendredi matin 9 heures, je me rends à mon examen en clopinant (les béquilles, c’est super dur en vrai !). En sortant de mon examen, miraculeusement, je savais que je l’avais réussi. Et figurez-vous que j’ai même remporté une semaine plus tard le concours entrepreneurial.

Morale de l’histoire : j’ai donné de mon corps (mon pied cassé) mais j’ai tout déchiré ! Et clairement, ça en valait la peine.

Qu’est ce qui va te manquer le plus quand tu ne seras plus étudiant (ou qui te manque déjà) ?

Le non besoin de subvenir à mes besoins. Quand on est étudiant, normalement on n’a pas de maison, pas d’enfant, pas de conjoint, pas de prêt, pas de boulot (à temps plein) sur le côté. C’est encore nos parents qui nous offrent un toit, qui nous paient notre nourriture. Et c’est ça qui nous permet de nous lancer si facilement. On sait que, même si ça plante, que même si on ne gagne rien les premières années, ce n’est pas grave, on ne risque rien. Parce qu’on n’a rien à perdre mais tout à gagner. 

J’aimerais ajouter aussi qu’on a le temps. Mais, honnêtement, ça dépend. Tout dépend du moment de l’année (en S1 of course, en S10 c’est plus tricky) et des heures qu’on doit consacrer à nos études (si tu es un.e féroce des études qui passe ses après-journées à refaire ses notes ou si tu es le glandeur qui réussit en relisant une fois la synthèse trouvée sur wirenotes). Pour ma part, je pense que le temps manquera toujours, peu importe si tu es étudiant ou déjà actif sur le marché de l’emploi. Il n’y a jamais assez d’heures dans une journée.

Une petite demande à la communauté ?

Une demande un peu particulière à toutes les nanas : SENSIBILISEZ-vous à cette maladie, et PALPEZ vos boobs ! Peu importe votre âge ou vos gènes.

Puis si vous voulez nous aider, venez aimer nos réseaux et partagez. Parce qu’ensemble nous sommes plus forts. Plus forts que cette maladie.

Lien url de ton site et de tes réseaux :

Le Site Internet de WomanFace

Le Facebook de WomanFace

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