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L’UCLouvain fait appel à des bénévoles pour collecter des fleurs et leur pollen

@Pexels - Nita

Face au déclin des insectes pollinisateurs et à sa conséquence sur les espèces de fleurs sauvages, une équipe de scientifiques de l’UCLouvain cherche à déterminer les manques nutritionnels pour ces pollinisateurs. Pour ce faire, elle fait appel à des bénévoles pour collecter des fleurs et leur pollen sur plus d’une centaine d’espèces, indique mardi l’université néo-louvaniste. L’objectif de cette recherche est de proposer des aménagements du territoire adéquats à mettre en œuvre.

L’ensemble des insectes est en diminution en Europe et ailleurs dans le monde. Les pollinisateurs font cependant l’objet d’une plus grande attention car 87% des plantes à fleurs dépendent des insectes pour leur pollinisation et leurs mises à fruits et à graines, explique Anne-Laure Jacquemart, professeure à la Faculté des bioingénieurs de l’UCLouvain. Les principaux pollinisateurs des plantes des régions tempérées sont les abeilles (domestiques et sauvages). En échange du service rendu, les plantes leur offrent des ressources alimentaires. Tout d’abord le nectar, composé principalement de sucres, qui représente leur source d’énergie. Mais aussi le pollen, composé surtout de protéines et de lipides, qui est indispensable au développement des larves, à la croissance, l’immunité et la survie de toutes les espèces d’abeilles, développe la chercheuse de l’université de Louvain-la-Neuve.

Une équipe de scientifiques et d’étudiants de l’UCLouvain a lancé une grande campagne de récolte de pollens par sciences participatives, grâce à l’aide de bénévoles, afin d’analyser les compositions chimiques des pollens des principales espèces de fleurs visitées et pollinisées par les abeilles. Toutes les espèces n’offrent en effet pas les mêmes ressources ou récompenses aux insectes pollinisateurs. La composition chimique des pollens varie d’une espèce de fleur à l’autre, pour les contenus en lipides, en stérols, en protéines, en acides aminés libres, ou en produits toxiques répulsifs.  Une abeille sauvage comme un bourdon collectera par exemple du pollen sur plusieurs espèces afin d’offrir à la colonie et donc aux larves, un « régime alimentaire équilibré ». C’est pour tester cette hypothèse que des comparaisons de compositions chimiques sont nécessaires sur autant d’espèces de fleurs différentes, souligne Anne-Laure Jacquemart. Ces dernières années, diverses actions ou aménagements pour lutter contre le déclin des insectes pollinisateurs et œuvrer en faveur de la biodiversité ont vu le jour: bandes fleuries, jardins ‘bee friendly’ (où les abeilles sont les bienvenues) ou encore plantations de haies vives fleuries.  La recherche, espère la professeure à la Faculté des bioingénieurs, permettra de déterminer quelles espèces répondent le mieux aux besoins des insectes pollinisateurs et, ainsi, de mettre en œuvre les aménagements les plus efficaces possibles contre leur déclin. (INT, GEN, JUG, SLI, fr)

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