Être étudiant, c’est passer des examens, aller en cours et à la bibliothèque, sortir, s’amuser, mais aussi être en sécurité. Que ce soit durant les activités de baptêmes, les guindailles, les soirées au kot ou autre, la sécurité étudiante, c’est important d’en parler. Alors, pour en parler, Kotplanet a fait quelques recherches, mais a aussi posé ses questions à des acteurs de la vie étudiante. Et cette fois-ci, on part dans la capitale pour se pencher sur la sécurité étudiante à Bruxelles.
Voici les services de soutien pour les étudiants de Bruxelles
Des retours insécurisants
D’après une enquête menée par l’ASBL Agence de Développement Territorial en 2016, 43% des étudiants bruxellois se sentent “parfois” en insécurité, et 20% souvent en insécurité. Des chiffres qui ont augmenté avec le temps. Les lieux les plus insécurisants sont souvent le centre-ville et surtout certains quartiers du centre-ville, mais aussi les transports publics (surtout le soir et la nuit). Alberic, baptisé au CSL – Cercle de Saint-Louis, explique que les moments où il se sent le plus en insécurité, sont les retours de soirées, en dehors des cercles et des guindailles. Un sentiment d’insécurité qui est encore plus présent chez les étudiantes.
En 2022, une étudiante avait été victime d’un viol sur le campus de l’ULB lors d’un retour de soirée. L’auteur des faits a été condamné à 12 ans de prison. De son côté, l’ULB assure mettre en place des mesures pour lutter contre ces événements, avec plus d’éclairage et la présence de gardiens de sécurité. Mais la FEF, la Fédération des Étudiants Francophones, souligne le manque d’action face à ces phénomènes de violences sexuelles, au sein et en dehors de l’université. De leurs côtés, les étudiant•e•s s’organisent.
“Balance ton bar” et “balance ton folklore”
Si, dans la ville de Bruxelles, certaines agressions ont eu lieu dans des bars, et ont donné lieu au phénomène de protestation “Balance ton bar”, pour les étudiants, c’est un autre compte Instagram, mais tout aussi porteur de sens qui a lancé : “balance ton folklore”. Ce compte Instagram dédié aux témoignages de violences sexuelles à l’ULB recense près de 7 500 followers, mais aussi des centaines de témoignages. L’objectif est de témoigner anonymement, mais aussi de recevoir du soutien de la part des autres étudiant•e•s. De son côté, l’ULB a aussi mis en place un dispositif d’écoute pour les victimes, suivi d’un service d’accompagnement : cash-e. L’objectif est d’apporter leur soutien aux victimes d’agressions sexuelles.
Des TD plus safe
À la Jefke, la salle où toutes les guindailles des cercles de l’ULB ont lieu, une fresque a été inaugurée en 2022. Sur cette fresque, on y voit plusieurs messages pour qu’une guindaille se passe bien. Des messages pour rappeler l’importance de l’hydratation, de l’alimentation, mais aussi du consentement. Toujours à la Jefke, une “safe zone” est mise en place, à côté du bâtiment. Cette “safe zone” est disponible pour toute personne se sentant en danger, rencontrant un malaise, ou même qui a trop bu. L’objectif de cette “safe zone” est d’offrir un espace aux étudiant•e•s pour se ressourcer, mais aussi se sentir en sécurité et discuter.
“Appelle Alice”
Du côté du campus de l’UCL Woluwé, aussi connu sous le nom d’Alma, “Appelle Alice” est mis en place. Concrètement, “Appelle Alice” est un dispositif qui permet aux victimes d’agressions ou de violences sexuelles de rejoindre le Centre de Prise en Charge de Violences Sexistes et Sexuelles (CPVS), de Saint-Pierre. Le dispositif est assuré par les chauffeurs de taxis verts, soumis et sensibilisé à la discrétion pour les victimes. Le numéro de ce service est affiché sur le campus, et joignable 24h/24. La victime peut alors se rendre au CPVS, gratuitement et rapidement pour être prise en charge.
La charte de l’ARES, toujours présente
À l’ULB, mais aussi dans les autres cercles présents à Bruxelles, dans les différentes Universités, la charte de l’ARES, mais aussi les chartes de l’UCL (pour les écoles dépendantes de l’Université Catholique de Louvain), et de l’ULB sont d’applications. Elles sont contrôlées par les responsables des universités, mais aussi par les responsables des cercles. Ces chartes n’ont pas pour objectif d’être contraignantes, mais bien d’offrir une guindaille plus safe pour tout le monde.
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