Alors que certains étudiants se sont investis durant tout l’été dans leur job étudiant, d’autres s’apprêtent à signer leur contrat dès septembre pour une année entière. Mais est-il préférable de travailler chaque semaine ou d’attendre les vacances pour s’y mettre ? Kotplanet, le média digital dédié aux étudiants, fait le point sur les motivations de ces étudiants et sur les règles qui régissent leur statut.
Une source de revenus assurée
Avoir un job étudiant à l’année permet de signer un contrat d’un an qui assurera à l’étudiant une place de choix dans l’entreprise. Pour Aglaé, étudiante de 21 ans en master de communication, avoir un job fixe chaque semaine est une façon de s’assurer un salaire fixe. À côté de ce job hebdomadaire, Aglaé possède deux jobs étudiants ponctuels qu’elle peut faire à distance et quand cette dernière a le temps avec ses cours. “Je fais un master 60 donc je n’ai pas énormément de cours (8 à 12h par semaine). Je bosse deux après-midi par semaine bien fixée pour toute l’année et mes deux autres jobs sont des extras”. Ces trois jobs étudiants lui permettent de subvenir à ses besoins tout en vivant en kot : “je vis seule avec ma maman qui est en invalidité, j’ai donc toujours eu un job (même plusieurs) pour pouvoir avoir de l’argent. Là, je suis en kot et ma maman paye mon loyer, mais je m’occupe de tout le reste”.
Une organisation avant tout
Manon travaille toute l’année dans un supermarché les deux jours du week-end. Sans déroger à aucun de ses cours, Julie bosse en moyenne 16h/semaine. Cela n’est pas forcément facile selon cette étudiante de deuxième bachelier en haute-école, elle précise : “Ce n’est pas facile parce que j’ai parfois envie ou besoin d’un peu de repos à force de faire du 7j/7j, mais avec un peu d’organisation, ça va ! J’arrive à bien gérer études, job étudiant et sorties, donc c’est chouette”. S’organiser est devenu une obligation pour Manon étant donné une relation conflictuelle avec ses parents. Pour pouvoir quitter le foyer familial, elle a dû travailler deux jours par semaine pour parvenir à payer son loyer, son essence et sa nourriture. Aujourd’hui, cette dernière est retournée chez ses parents : “je n’en pouvais plus de me serrer la ceinture constamment et finir très difficilement les fins de mois. Je continue néanmoins à bosser au minimum deux jours par semaine pour économiser pour pouvoir réellement prendre mon indépendance d’ici à deux ans et aussi pour un peu économiser pour mon probable Erasmus de l’année prochaine.”
Un statut étudiant adapté aux jobs à l’année ?
Les étudiants sont soumis à plusieurs règles s’ils veulent garder les avantages de leur statut étudiant. Ils sont ainsi autorisés à prester 475h par an pour continuer à bénéficier des réductions de cotisations sociales. Ils ne doivent pas non plus dépasser 240h par trimestre pour garder leurs allocations familiales mais doivent également ne pas dépasser 3410€/an pour rester à charge si les deux parents sont tous les deux là pour subvenir aux besoins de l’enfant (4.920€/an si le parent est isolé). Manon s’est vue dépasser les 475h/an depuis ce mois de septembre et est donc passée en tant qu’étudiant-employée : “je suis dorénavant taxée à +- 13%, je devrais aussi retoucher des contributions mais j’espère que cela ne jouera pas sur les impôts de mes parents”. Manon estime que ce système n’est pas forcément adapté à toutes les situations des étudiants : “Je peux comprendre qu’il y ait des quotas etc, par exemple pour que des personnes ne restent pas éternellement sous le statut d’étudiant alors qu’ils bossent disons un 38h/semaine pendant toute l’année en étant peu taxé ! Mais pour des étudiants qui ont besoin d’argent pour vivre, ou même ne fusse que pour mettre de l’argent de côté plus tard, notamment au vu du coût de la vie, je trouve que c’est vraiment mettre des bâtons dans les roues.”
Que deviennent les jobs d’été ?
Pour Julie, il n’était pas envisageable d’avoir un job étudiant durant l’année : “En général, je commence les cours à 8h et termine ma journée vers 15h ou 17h, je n’ai aucun moment propice à travailler si ce n’est le soir. En soirée, je préfère me détendre et me reposer pour la longue journée du lendemain”. Néanmoins, Manon voulait se responsabiliser financièrement et ne plus demander de l’argent de poche à ses parents, elle conseille donc de prendre un job étudiant durant l’été ou même durant les week-ends si cela est possible. De plus, avoir un job étudiant que les week-ends ou l’été permet de s’assurer de ne pas dépasser la limite des 475h par an. Elle termine en ajoutant : “je trouve aussi que cela ouvre les yeux sur la réalité du monde du travail en plus d’être financièrement indépendante”.
Qu’en pense la communauté @Kotplanet ?
Parmi 215 étudiants interrogés, 41% possèdent un job à l’année, 25% travaillent durant les vacances et 34% n’ont pas de job étudiant. La majorité des étudiants, travaillant l’année, possède un job étudiant parce qu’ils doivent subvenir à leurs besoins sans aide (46%). 25% ont décidé de jober cette année étant donné leurs disponibilités vis-à-vis des cours. 27% veulent quant à eux profiter de l’été. Pour terminer, 3% des étudiants travaillent l’année pour éviter de devoir jongler entre un job d’été et leur seconde session. Les 475h/an ainsi que le montant à ne pas dépasser (42%) semblent être les mesures les plus compliquées à respecter (pour 42% des étudiants). Seuls 16% des étudiants ont des difficultés avec les 240h par trimestre.
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