Malheureusement, on ne va pas parler d’un sujet très joyeux cette fois-ci. Tu as peut-être entendu dans ton entourage, dans ta famille, ou dans les amis de tes parents, de burn-out professionnel. Et pour toi, le burn-out, c’est un syndrome (dans plusieurs systèmes de santé dans le monde, on ne parle pas de maladie, mais bien de syndrome lié au stress et au travail) qui arrive quand on est plus âgé, que ça fait un certain temps qu’on travaille dans une entreprise, etc. Et ce n’est pas un syndrome qui arrive quand nous sommes étudiants. Et pourtant, le burn-out étudiant, ça existe bel et bien. On t’explique.
C’est quoi le burn-out ?
En Belgique, le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) définit le burn-out comme une forme d’épuisement, lié à un manque d’équilibre entre les efforts qu’une personne met (dans son travail) et ce qu’elle reçoit en retour. Concrètement, le burn-out est défini comme une forme d’épuisement au travail. Selon la psychologue sociale C. Maslach (qui développe une théorie du burn-out dans les années 80), le burn-out est un syndrome comportant 3 dimensions : un épuisement émotionnel, une dépersonnalisation et une baisse de l’accomplissement personnel.
On t’explique : l’anxiété sociale.
Quels sont les symptômes ?
Quand on parle des symptômes de burn-out, on évoque souvent ceux liés à la dépression. Généralement, chez une personne atteinte de burn-out, c’est le corps qui dit “stop” en premier : il marque un grand épuisement physique (dû au fait que la personne se donne corps et âme dans son travail). Mais aussi, le cerveau exprime cet épuisement : angoisse et anxiété quand on pense au travail.
Et chez les étudiants ?
Chez les étudiants, on va retrouver les mêmes symptômes, mais pas que. Le burn-out étudiant est plus centré sur les études, et va moins affecter la vie privée de l’étudiant. Ses symptômes font penser à une dépression. Généralement, il s’accompagne d’une crise identitaire, d’une perte de sens lié à nos choix d’études, un sentiment de décalage entre nos attentes et la réalité, un sentiment de submersion, de perte de contrôle, une vision négative de ses études, et un épuisement physique, psychique et mental.
C’est quoi la précarité étudiante ?
Quels sont les étudiants les plus touchés ?
Tout d’abord, tout le monde peut être touché par un burn-out étudiant. Cependant, certains profils d’étudiants sont plus susceptibles de le ressentir. Tout d’abord, les étudiants dans des filières exigeantes, telles que droit ou médecine. Les étudiants en situation précaire, qui doivent travailler en dehors de leurs études, mais aussi les étudiants en première année, où le décalage entre secondaire et supérieur peut être grand. Les étudiants en Erasmus peuvent aussi être atteint de burn-out étudiant : la distance avec sa famille ou ses amis, ainsi que la barrière de la langue peut être un facteur favorisant.
Que faire ?
Tout d’abord, en parler. Parles-en à tes proches, et aussi à ton médecin généraliste. Ils t’aideront à identifier ce burn-out : est-ce un ras-de-bol lié à la période, aux études, où à ce qu’il y a en dehors ? Ensuite, consulter. Ton médecin généraliste peut te prescrire une aide psychologique, pour en parler et aller mieux. Enfin, prendre soin de soi. Le burn-out peut venir d’un manque d’hygiène et d’un certain laisser-aller. Le corps est alors épuisé, et la santé mentale aussi. Mettre de la distance avec ses études. Si vraiment, tu sens que ça ne va pas, essaie de penser à autre chose que tes études, de prendre de la distance, pour te libérer l’esprit et revenir en meilleure forme.
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Sources : https://www.jemesensbienautravail.be/fr/reconnaitre/burn-out/quest-ce-que-le-burn-out
https://www.mgen.fr/magazine-sante-travail/burn-out/symptomes-burn-out