« J’ai discuté avec mon coloc », c’est quoi ? C’est la rubrique dédiée aux opinions, billets d’humeur, coups de cœur et coups de gueule des étudiants. Pour chaque « J’ai discuté avec mon coloc », on aborde une thématique sous la vision d’un étudiant de Belgique francophone. Tu es étudiant·e et tu voudrais parler d’un sujet en particulier ? Contacte-nous.
J’étais chez moi à table et “mon coloc” s’apparentait plutôt à mes parents qui se posaient des questions sur ce que représentaient les réseaux sociaux pour mon petit frère et moi. On parlait de perte de confiance et du fait qu’on en discutait beaucoup plus autour de nous aujourd’hui. Mes parents avaient l’impression que les réseaux sociaux jouaient un très mauvais rôle dans le bien-être d’un jeune adulte. Alors après une discussion, je me suis posée la question de savoir ce que le paraître sur les réseaux sociaux pouvait engendrer chez des jeunes comme nous ?
Body positive : des défauts devenus acceptables ?
En fait, depuis quelques temps, le mouvement du « body positive » est prôné par de plus en plus d’influenceurs sur les réseaux sociaux. Certains postent des photos ou des vidéos montrant les aspects physiques de leurs corps qu’ils considèrent comme des défauts : des vergetures pour certains, des nez un peu trop longs pour d’autres voire des taches de rousseur trop présentes.
Le paraître, l’approbation sociale et tous ces “pseudo” critères des réseaux
Tout de même, même si ce mouvement est catégoriquement un mouvement à suivre, les réseaux ressemblent toujours à cette vitrine parfaite d’hommes et de femmes tous aussi parfaits les uns que les autres. Il est difficile de se sentir en accord avec soi-même quand on suit des influenceurs suivis par des milliers (voire des millions) de gens et qui montrent 5 minutes parfaites d’une journée qui l’est sûrement un peu moins.
Ce paraître qui s’est installé sur les réseaux sociaux, depuis quelques années maintenant, ne cesse d’augmenter (même si en contrepartie des mouvements apparaissent aussi). Au-delà de l’apparence physique, d’autres éléments de la vie quotidienne d’un homme ou d’une femme entrent en compte. En effet, quand on voit des dressings d’influenceurs ou d’influenceuses remplis de chaussures qui coûtent plus chères les unes que les autres, il est parfois compliqué de se dire qu’on peut aussi être accepté socialement sans forcément posséder les mêmes choses
Parce que finalement ce « paraître » et cette volonté de montrer une vie parfaite s’apparentent surtout à un besoin d’approbation sociale. En fait, derrière cela, il y a cette volonté d’être soutenu socialement par les personnes qui nous suivent sur les réseaux. Cette pression sociale qui est mise en permanence nous suit également hors des réseaux. Or, si on est dans un mauvais jour et qu’on n’a pas envie de sourire à la personne en face de nous dans le bus, rien ne nous oblige socialement à le faire.
Prends soin de toi et écoute toi en priorité ! Et surtout si tu considères avoir besoin d’aide parce que les réseaux ont pu créer des complexes chez toi, n’hésite pas à te tourner vers des professionnels.
Pourtant, tout est acceptable !
Il est important, et même si cela est plus facile à dire qu’à faire, que les réseaux soient utilisés comme un outil bienveillant pour partager autour de l’idée que personne n’est parfait. C’est acceptable de se sentir beau ou belle, c’est acceptable de vouloir faire un travail sur soi, c’est acceptable de ne pas avoir confiance et de chercher partout où on le peut pour en trouver, …