En plus de l’essor des frigos solidaires, la seconde main se présente comme la nouvelle tendance de ces prochaines années. Telle un bon chant patriotique, elle réunit toutes les tranches d’âges et toutes les classes sociales.
Aujourd’hui, près d’un belge sur quatre a sauté le pas, et achète des biens d’occasion. Et il faut dire qu’ils ont le choix : vêtements, jeux vidéos ou encore meubles de décoration, aujourd’hui tout peut s’acheter !
Au plus grand bonheur des étudiants qui ne s’empêchent pas de meubler tout leur kot en occasion. Que ce soit pour des raisons économiques ou pour une volonté de mieux consommer pour l’environnement, la seconde main correspond à toutes les envies. La seconde main pour les étudiants en Belgique, une histoire d’amour qui n’est pas prête de s’arrêter.
Une tendance que les marques ont bien compris : de la petite affaire familiale aux grands groupes internationaux, tous participent à ce nouveau mode de consommation. Même le secteur du luxe semble vouloir s’intégrer à ce circuit qui privilégie la distribution courte et plus proche du consommateur.
Mais il est parfois difficile de distinguer greenwashing dissimulé ou réel envie écologique.
Les marques telles que H&M, créateurs du fast fashion, sont-elles vraiment en droit de rejoindre les “pro” seconde main ? Et puis, au final, est-il vraiment important de savoir quelles raisons poussent une marque à y adhérer ? On pourrait avancer que les actes sont parfois plus importants que leurs motivations.
Et ce n’est pas notre chère planète qui nous répondra pas la négative. Le secteur des textiles est aujourd’hui le deuxième le plus polluant du monde. On pourrait donc voir les nouvelles marques qui fleurissent sur ce système comme des militants pour l’écologie.
Ou bien…? Il est aujourd’hui reproché à Vinted, pur produit de la seconde main, d’inciter à la surconsommation et de proposer une autre forme de fast-fashion, moins visible mais tout aussi centrée sur la consommation de masse.
De plus, l’abondance de ces sites, qui proposent aux propriétaires de vendre directement leurs biens, empêche les associations (Les Petit Riens, Oxfam) de profiter d’un flux d’approvisionnement important. En effet, pourquoi donnerait-on encore nos vêtements si nous pouvons nous faire de l’argent dessus ?
Afin de répondre aux nouveaux modes d’achat de leurs donateurs, ces dernières devront séduire une nouvelle fois leurs clients et repenser leur système de donation. Un challenge pour ces organismes aux petits moyens.
Qu’elle rassemble ou qu’elle divise, une chose est sûre : la seconde main n’a pas fini de faire parler d’elle.
Tu as envie d’en savoir plus ? Tu peux retrouver tout notre dossier sur la seconde main ici.