Combiner une carrière sportive et des études peut être une chance, une occasion à saisir pour ceux qui espèrent aller plus loin dans leur sport favori. Augustin, un hockeyeur aguerri, joue pour le club du Royale Orée et fait partie de l’équipe nationale belge, chez les moins de 21 ans. Mais pour certaines raisons, il a décidé de faire des études d’ingénieur de gestion à Saint-Louis à Bruxelles. Kotplanet lui a demandé comment se passaient les études d’un sportif de son calibre.
Une organisation qui demande plus de temps
Augustin explique qu’il y a 4 grands principes dans la vie d’un étudiant sportif : le sommeil, la vie sociale, les études et le sport, bien sûr. Le plus difficile en réalité, est de pouvoir avoir les 4 en même temps : “Je dois en éliminer un pour pouvoir profiter pleinement des 3 autres. C’est en tout cas comme ça que je le vois. Et c’est souvent au détriment de la vie sociale et des copains”. Pour gérer les cours et les entraînements en toute sérénité, Augustin peut profiter d’un statut de sportif universitaire. Ça lui permet de pouvoir déplacer des travaux pratiques, des examens ou des cours. “J’ai des cours et des entraînements tous les jours alors c’est un sacré avantage ! Heureusement qu’il existe un représentant pour faire ces reports et pour les aspects administratifs. Il est aussi de bon conseil en général”.
Même si beaucoup de soirées arrosées sont sacrifiées, on vous rassure, cela ne l’empêche pas de fêter et boire quelques bières de temps en temps, lors des périodes plus creuses. Mais le “mojo” d’Augustin restera toujours le même : “un esprit sain dans un corps sain”.
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Les études et la compét’
Concernant les compétitions, Augustin peut profiter d’autres avantages. Il est notamment excusé lorsqu’il ne peut pas participer au cours plusieurs semaines pour se rendre aux tournois. “Je suis parti en novembre dernier en Inde. Je me souviens avoir raté des cours et des examens oraux et j’ai pu tout reporté sans être embêté. Bien sûr cela demande une organisation supplémentaire mais je ne saurai faire sans”. Pour l’équipe nationale, c’est un peu plus différent. Ses périodes d’entraînements intensifs sont souvent pendant les examens en janvier et en juillet. “Pour y aller, j’ai dû alléger ma 3ème année en l’allongeant. Ce qui fait qu’au lieu de la faire en 1 année, je la fais en 1 an et demi. En fait, c’est simplement parce qu’une partie de ma session de janvier 2022 est déplacée à janvier 2023”.
Quand on demande à Augustin si l’emploi du temps sportif rend les études plus dures, il est pourtant formel : “En réalité, le sport m’aide à mieux gérer mes études dans un sens, notamment pour le côté organisationnel, savoir quand je dois travailler. Je ne suis pas sûr que je réussirai si bien mes études si je n’avais pas le hockey”.
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Un maximum de portes ouvertes
Mais finalement, pourquoi ne pas compter uniquement sur le hockey ? D’après Augustin, les études étaient un passage obligatoire. “À mes yeux, le hockey n’est pas une source de rémunération assez stable. Alors il fallait avoir un bagage en plus, qui sera d’ailleurs utile après la retraite aussi. Une carrière de sportif s’arrête à 35 ans, alors un diplôme est indispensable. Et puis comme ça, je peux garder un maximum de portes ouvertes”. Tant que les 2 sont combinables, Augustin ne comptera pas faire de croix ni sur le sport, ni sur les études ou le boulot. “Je combine tant que je peux et puis le jour où ce n’est pas possible, j’aviserai et j’irai probablement dans un club local, plus petit. Je ne ferme pas non plus la porte pour partir à l’étranger, ou devenir pro au hockey même si c’est compliqué, et je sais que je veux continuer et travailler.” Il garde donc de bonnes perspectives d’avenir, en faisant tout son possible pour garder un peu de hockey dans son agenda, qui représente toute sa vie.
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